Fable organique pour deux marionnettistes et un musicien
Une forme énorme semblant émerger de la mer... Une baleine ? Non, une île. Ce morceau de terre presque nu, couvert de lichens, n'a rien d'un eldorado tropical. C'est pourtant un paradis pour ses habitants. Une grand-mère et son petit-fils y ont élu domicile et y mènent une existence paisible. Tendrement complices, ils coulent des jours tranquilles, en osmose l'un avec l'autre. Les souvenirs de l'une et les interrogations de l'autre s'accordent et se nourrissent mutuellement. En harmonie avec cette île, terre bien vivante dont le sous-sol bruisse de murmures et laisse échapper des fumées. Dans la terre, des êtres remuent l'humus, le retournent en long, en large et en travers, le vivifient, y creusent des tunnels vers un ailleurs. Ces étonnantes créatures longilignes font vibrer l’île, la régénèrent. Les saisons passent, la pluie laisse place à la brume, et le temps transforme peu à peu ce petit garçon curieux et cette vieille dame fantasque. La metteuse en scène et scénographe Cécile Fraysse a imaginé ce petit monde ouaté pour parler de l’entente entre les générations, du cycle de la vie et de l'amour qui circule. Les mélodies du musicien Lauter bercent ce conte poétique et organique. Une chronique teintée d'humour et pleine de douceur sur la force des liens, mais aussi sur la perte et la nécessité de la surmonter.
En partenariat avec Théâtre Online.