Dans les années 80, le désir des marionnettistes s’est orienté vers la « manipulation à vue » des marionnettes. Plus de castelet ! Que faire alors du corps usuel du marionnettiste confronté à celui, fictif, de la marionnette ? Que doit-on regarder ? L’acteur marionnettiste ? La marionnette ? Ou la relation des deux ? Comment ça marche ? Comment organiser cette relation, entre discrétion et amplitude engagée ? Au service de qui l’interprète doit-il se mettre pour créer du sens, de la poésie, du drame ? Que fait-il faire à l’objet ? Qu’est-ce que l’objet lui fait faire ? Sur scène, une boîte à outils déployée, constituée d’un abécédaire ludique et d’une grammaire de la relation
Montrer, démonter, remontrer à partir de dé-monstrations techniques, extraits de spectacles, improvisations, jeux métaphoriques, pour donner à voir une pensée du geste, une pratique de l’altérité et une dramaturgie de l’entre-deux.